Commémoration des 90 ans de l'armistice
de la guerre 1914-1918
Le 11 novembre est un jour
férié; peu sont ceux qui se rappellent
pourquoi.
Voici 90 ans, après plus
de quatre années de combats, l'armistice était
signé, pour être effectif à 11 heures. Les
cloches de toutes les églises de France sonnaient à
toutes volées pour annoncer la fin de la "grande guerre".
Cette terrible épreuve s'achevait par une victoire
militaire; les hommes allaient rentrer dans leurs foyers et
reprendre le travail dans les champs ou les usines. Du moins ceux
qui reviendraient valides, car cette guerre de tranchées a
été particulièrement meurtrière: 1 400
000 soldats Français morts et 3 500 000 soldats
Français blessés au cours des combats; 800 000
veuves et 800 000 orphelins ne reverront plus leur mari ou leur
père; 600 000 jeunes hommes resteront blessés ou
mutilés gravement.
Onze novembre, deux jours trop
tard pour les quinze Roséens victimes du bombardement au
gaz moutarde, dernier crime de guerre, sauvage et inutile,
perpétré par l'armée allemande en retraite,
qui quittait le sol de France, après 50 mois d'occupation.
1523 jours d'occupation pour
les Roséens. 1523 jours d'humiliations, de menaces et de
violences, de réquisitions de matériel, de
réquisitions de
travaux forcés, de
représailles, de disette.
Cette année, dans notre
commune, une gerbe de fleurs a été
déposée sur les sépultures des six soldats et
des deux civils morts pour la France, et inhumés dans notre
commune. Cela ne s'était pas produit depuis de nombreuses
années, et je suis heureux d'y avoir contribué, avec
les membres de mon association, et avec le concours de la mairie.
Malheureusement, certaines sépultures ont fait l'objet
d'une reprise de concession, voici quelques mois. Cela concerne
quelques civils gazés le 9 novembre 1918. Je forme l'espoir
de voir ces personnes inhumés de nouveau, ensemble, dans
une même sépulture.
Un oubli vieux de 86 ans est en
cours d'être réparé. 7 soldats et une personne
civile ont été oubliés lors de
l'érection du monument aux morts:
BILLE Armand Couronné, soldat au 145e Régiment
d'Infanterie,
BRUCKERT Louis Marius Célestin, soldat au 43e
Régiment d'Infanterie, CARON Paul Henri Dieudonné,
caporal au 9e bataillon de chasseurs à pieds,
CATTIAUX Gaston, soldat au 73e Régiment d'Infanterie,
GODBILLE Jules, soldat au 4e Régiment d'Infanterie
Territorial,
ROUSSEAU Paul Joseph, soldat au 41e Régiment
d'Artillerie
THOMAS Aubin, soldat de 2e classe au 3e zouaves de marche,
VAN WYNENDAELE Rosalie, civile décédée suite
à un fait de guerre.
Au moins 7 personnes donc,
d'autres seront peut-être retrouvées. Notre souhait
est de voir rectifier cet oubli, en demandant à Monsieur le
Maire de bien vouloir faire graver ces noms sur le
monument.
Commémorer le 11
novembre, c'est accomplir notre devoir de mémoire, c'est
exprimer notre reconnaissance et notre admiration à ceux
qui se sont battus, qui ont fait preuve d'un courageux esprit de
sacrifice pour défendre la France, pour défendre
l'intégrité de notre territoire. Ces soldats se sont
battus pour notre pays, mais aussi pour toutes les valeurs qu'il
incarne et qu'il fallait sauvegarder.
Notre association à
participé au devoir de mémoire par l'édition
d'un livre d'or, qui reprend l'ensemble des personnes civiles et
des militaires morts pour la France, figurant sur le monument aux
morts, et ceux qui, oubliés, ont été
retrouvés au cours de nos recherches. Très longues
recherches, effectuées aux archives communales et
départementales, au cimetière communal, sur le site
internet du ministère de la défense, dans les
écrits laissés par les témoins de cette
guerre, et bien d'autres sources.


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